Laisserons-nous mourir la résistance non-violente en Palestine ?

Publié le 25 Février 2009

Il y a urgence à réagir ! Dimanche 22 février, en une seule journée, deux messages de Gush-Shalom (le Bloc de la Paix, association pacifiste israélienne dont des membres participent souvent aux manifestations de Bil’in) décrivaient la situation à Bil’in et dans quelques autres villages palestiniens.
Pour Bil’in, le 20 février était le 4ème anniversaire de leur résistance non-violente à l’occupation et au vol de leurs terres pour la construction du mur et l’extension de colonies voisines.
4 ans de combat non-violent, mais toujours la répression de l’armée : tirs de gaz lacrymogènes, de balles d’acier enrobées de caoutchouc…
L’action de Bil’in est connue dans le monde entier et d’autres villages palestiniens pratiquent la même démarche non-violente : Beit Likia, Ni’lin, Ma’asana, Beit Lehem, Jaaus,…. Ces villages paient un lourd tribut pour exiger leurs droits (des morts – 4 à Ni’lin, dont 2 enfants - de nombreux blessés, des maisons saccagées,…). Pourtant, un jugement de la Cour Suprême d’Israël ordonnait le 4 septembre 2007 de déplacer le mur, mais cette décision n’est toujours pas appliquée.
Depuis l’attaque sur Gaza fin décembre, les villages palestiniens de Cisjordanie qui manifestent pacifiquement contre le mur, subissent des invasions nocturnes de l’armée israélienne 2 à 3 fois par semaine, avec des tirs (gaz lacrymogènes, grenades assourdissantes, balles) qui font de nouveaux blessés. Ces invasions terrorisent les villageois et sont de plus en plus fréquentes. Les troupes harcèlent ceux qui participent ou organisent les marches de protestation contre le mur et leur ordonnent de ne plus manifester, ni d’organiser de manifestations.
Les villageois de Bil’in, Ni’lin, Ma’asara,… veulent croire que leur combat gagnera et ils disent leur confiance. Mais, il est clair qu’Israël ne veut pas abandonner la colonisation et le combat non-violent de ces villageois est trop populaire. Il s’agit de « casser » au plus vite cette résistance. Du 22 au 24 avril, se tiendra la 4ème conférence internationale de Bil’in où plusieurs centaines de Palestiniens, d’Israéliens et d’internationaux débattront pour populariser encore davantage ce mouvement.
    Pour aider ces résistants, renforçons la solidarité internationale.
Gush-Shalom demande d’envoyer une lettre (ou un mail) au Ministre de la Défense d’Israël pour exiger que cesse ces invasions sur les villages (cf P.J.). Le MAN Côte d’Or (et 6 associations dijonnaises) appellent à des rassemblements mensuels (le premier vendredi du mois à Dijon depuis septembre 2006) pour informer et faire signer une pétition qui est envoyée au Président de la République et au Secrétaire général de l’U.E. Cette pétition est sur Internet depuis le 19 décembre et a recueilli à ce jour un peu plus de 200 signatures (entre les signatures sur gopetition et celles sur le site de solidarite-palestine21) (cf P.J.). Il est urgent que cette pétition obtienne davantage de signatures.

Pour ceux qui ont déjà signé la pétition sur Internet, s’il vous plaît, informez vos parents, amis, collègues, connaissances… pour qu’elle circule le plus largement possible en France, en Europe, et bien sûr en Israël-Palestine. Elle est déjà sur le livre d’or de Bil’in (guestbook) et a été envoyée à de nombreuses associations pacifistes israéliennes et palestiniennes.
Pour les autres, s’il vous plaît, signez la pétition sur :
http://www.gopetition.com/online/24042.html
Excusez-nous de vous prendre encore un peu de temps et de vous solliciter une nième fois, mais il y a urgence et nécessité. Merci pour tout ce que vous ferez !

    Il faut bien voir que le mur emprisonne les Palestiniens et est aussi une impasse pour la société israélienne. Comme le dit Uri Avneri, pacifiste israélien, « ce mur est un obstacle pour Israël, un mur bloquant notre route vers un avenir de paix, de sécurité et de prospérité ».
Soutenir le mouvement non-violent palestinien, c’est aider à sa réussite et montrer qu’une autre voie est possible dans ce conflit, pour refuser la violence des Kassam du Hamas et des tirs de l’armée israélienne. La violence est aussi dans les causes du conflit (occupation, mur, colonisation, barrages,…) que la violence meurtrière a tendance à occulter.
    Bien sûr, soutenir la résistance non-violente des villages de Cisjordanie ne doit pas faire oublier Gaza et d’autres actions politiques, humanitaires sont nécessaires. Des missions parlementaires et d’ONG témoignent de cette nécessité…

Rédigé par Association Solidarité Forez Palestine

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