Ziad Medoukh vient de sortir son second recueil de poèmes : « Gaza : paix
attendue », Editions Du Terroir-Montréal-Canada, 2011.
Le ciel de Gaza sera recouvert par les oiseaux et les colombes
Qui voleront à la place des avions militaires de l’occupant
Et des oiseaux de métal et de mort
La terre de Gaza sera fleurie d’orangers et de palmiers
Aux couleurs de la paix, aux couleurs de la Palestine.
Ziad Medoukh
Les Éditions du Terroir viennent de marquer un point dans les grandes interrogations qui agitent
le monde arabe. La maison d’édition que dirige Aziz Farès vient en effet de nous rappeler un drame qui dure depuis des années et qui nous interpelle aujourd’hui dans le sillage
des revendications démocratiques des peuples arabes. Ce n’est pas un essai. Ce n’est pas un roman. C’est un cri! Qui peut mieux que le poème nous dire ce qu’est un drame? Il s’agit du drame du
peuple palestinien. Et ce second livre de la jeune maison d’édition est un recueil de poèmes de Ziad Medoukh : Gaza, une paix attendue.
La quatrième de couverte nous apprend qu’il s’agit là, de « poèmes écrits dans des conditions difficiles ». Ce sont des poèmes qui
témoignent de l’amour de l’auteur pour sa patrie, la Palestine, et pour Gaza, sa ville natale. Des poèmes qui disent la passion de l’auteur pour la terre à travers la fidélité aux
principes de justice, de non-violence et de paix. Ils sont promis aux jeunes et aux enfants palestiniens et, surtout aux femmes palestiniennes qui demeurent les gardiennes de la culture et de ses
valeurs.
Ziad Medoukh n’est pas un inconnu. Il est Palestinien. Il est francophone. Il enseigne le français à Gaza. Il est aussi et
surtout le fondateur du Centre de la Paix de
l’Université de Gaza. À cet égard, il prône l’apprentissage de la paix pour les enfants de la grande Palestine, un rêve qu’il souhaite partager.
Pour lui, « la paix est avant tout un choix populaire. Il faut impliquer les deux populations dans ce processus de paix, et non les
impliquer dans une logique de guerre et de violence. Plutôt que de diffuser dans les médias palestiniens et israéliens les images des morts, des blessés, de la violence, il faut parler de
l'avenir, de l'espoir et de la paix. »
Au-delà des blocages politiques d’aujourd’hui, qui sait ce que sera demain ?
Ziad Medoukh nous recommande de voir au-delà de nos peurs présentes.
Et qu’y a-t-il au-delà, sinon l’amour?